D’un côté, une plateforme pour mieux connaître les territoires des Petites villes de demain. De l’autre une plateforme informant sur la place de la végétation urbaine dans toutes les communes de France. C’est donc tout naturellement que se sont rencontrées ces initiatives, portées respectivement par la Banque des Territoires et par Kermap. Afin d’enrichir ses datavisualisations dans le domaine de l’environnement, l’entité issue de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) s’est ainsi tournée vers Nos Villes Vertes, dont les indicateurs de nature en ville viennent d’intégrer la plateforme Dataviz Petites villes de demain.

Accompagner les villes dans la transition écologique

Que sont au juste les Petites villes de demain (PVD) ? Ce sont les collectivités bénéficiaires du programme du même nom, lancé le 1er octobre 2020 dans le cadre du Plan de relance et piloté par l’Agence nationale pour la cohésion des territoires (ANCT). Il s’adresse aux villes de moins de 20 000 habitants afin de leur apporter un soutien spécifique de l’État et de ses partenaires, dont la Banque des Territoires.

Elles sont 1 644 exactement à bénéficier de cet appui public, afin d’élaborer et mettre en œuvre leurs projets de revitalisation. Avec une finalité : conforter le rôle structurant de ces villes dans le développement des territoires ruraux, tout en leur confiant un rôle moteur dans la résilience des territoires et la transition écologique.

L’entreprise nécessite une vision d’ensemble, un diagnostic global, et c’est ce regard que la plateforme Dataviz Petites villes de demain vient apporter. Cet ensemble d’informations s’inscrit dans « une logique de diagnostic territorial et d’aide à la décision, à l’intention des chefs de projets PVD au sein des collectivités, mais aussi de toute partie prenante qui souhaite s’en emparer », explique François Panouillé, chargé de mission innovation territoriale et smart city à la Banque des Territoires.

Informer sur la nature en ville

Un panorama de chaque territoire est ainsi proposé, qui s’appuie sur les données émanant de divers acteurs : ministères, Insee, Cerema, agences publiques (Pôle emploi, Office français de la biodiversité, Arcep)… Ils balaient de nombreux domaines : fréquentation, habitat, économie, mobilités, équipements et services, santé et vieillissement, finances locales, et enfin environnement, section où l’on retrouve les données Nos Villes Vertes.

Pour chacune des 1 644 communes sont ainsi mis à disposition dans la section « Environnement/Occupation des sols » les indicateurs de référence sur la place de la nature en ville extraits du site nosvillesvertes.fr. En l’occurrence, la surface arborée par habitant, et la couverture végétalisée assurée par les arbres et les espaces en herbe. Des chiffres qui s’entendent en zone urbaine, au sens du référentiel européen Corine Land Cover. Exemple pour la commune de Guichen, en Ille-et-Vilaine :

Extraits de la plateforme Dataviz Petites villes de demain – Banque des Territoires

On retrouve donc ces deux indicateurs de nature en ville pour chaque commune, avec aussi la possibilité de les comparer aux moyennes de leurs homologues, sur la France entière et par département. C’est tout l’intérêt de Nos Villes Vertes et de sa méthodologie : cartographier la végétation visible sur les photographies aériennes de l’IGN, puis l’analyser pour en extraire les données sur la nature en ville de chaque commune de France. Ce procédé permet une couverture complète du territoire national, mais aussi une approche homogène, qui rend possible les comparaisons entre villes, ou, comme dans le cas présent, d’une ville au sein d’un ensemble.

La végétation en ville, à la croisée des enjeux

Ces informations sur place de la végétation urbaine produites par Kermap avaient ainsi vocation à intégrer les portraits de territoires disponibles dans la Dataviz PVD, dont l’objectif, « au-delà des statistiques, est de contribuer à la construction d’une vision stratégique » pour ces territoires face aux nouveaux enjeux de l’aménagement urbain, explique François Panouillé. Et de fait, la nature en ville figure parmi les dossiers prioritaires pour un nombre croissant d’acteurs publics locaux.

« Les enjeux de nature en ville préoccupent de plus en plus les collectivités, y compris petites et moyennes », confirme François Panouillé. Cet aspect intègre aujourd’hui pleinement leur stratégie d’aménagement, poursuit-il, à la fois pour améliorer le cadre de vie des habitants, potentiellement lutter contre les îlots de chaleur urbains, favoriser la biodiversité, et limiter l’artificialisation des sols. « Ce que l’on souhaite avec ses données, c’est objectiver des situations qui sont connues, mais qui méritent d’être quantifiées, mesurées, de manière à ne pas avancer à tâtons. »

C’est précisément l’objectif des informations livrées par Nos Villes Vertes : en cartes, mais aussi en chiffres, apporter une information exhaustive sur la place de la végétation et les services écosystémiques rendus, aussi bien dans les espaces publics que sur le domaine privé. Une vision à la fois globale et précise, dont ont besoin de nombreuses collectivités aujourd’hui pour éclairer leurs choix d’aménagement durable et résilient et penser les territoires de demain.

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