Les données sont principalement exploitées en format SIG et en format web. En utilisation statistique, le croisement des données d’occupation du sol avec d’autres données telles que les données d’urbanisme, référentiel hydrographique, fichiers fonciers, parc de logements, etc, permet de comparer et d’identifier des corrélations entre variables et d’avoir une analyse fine pour comprendre et expliquer les phénomènes constatés. Les cartographies quant à elles, offrent une vision claire de l’évolution du sol, de la réalité du territoire et des impacts des activités humaines.
Les données sont également mises à la disposition de partenaires comme les deux EPCI du territoire pour l’élaboration de leurs PCAET ou PLUi par exemple. Plusieurs utilisations sont envisageables : estimation de la capacité stockage carbone, évolution des pratiques agricoles, ou encore évolution de la perméabilité des sols. Ces données servent à l’ensemble des collectivités dans l’établissement de leurs documents d’urbanisme. Les associations trouvent aussi un intérêt dans l’emploi de ces données. C’est le cas de Vivarmor Nature, association environnementale des Côtes d’Armor qui a adapté la cartographie de l’occupation du sol pour déterminer les habitats présents sur un territoire donné, dans le cadre de l’élaboration d’un atlas de la biodiversité intercommunale.
L’uniformité de la méthodologie et de la nomenclature permettent de mutualiser les données sur le territoire et d’effectuer au besoin des ajustements. S’appuyant sur la méthodologie mise en place par Nicolas Beaugendre avec le Pays de Saint-Brieuc, “KERMAP a su répondre aux besoins du PETR et aux cahiers des charges, tant en termes de qualité que de délais, pour produire des données sur plusieurs millésimes, 2008, 2012, 2015 et 2018.”
Fabienne Mordellet rappelle que les champs d’application des données sont vastes : suivi des paysages, identification de continuités écologiques (trame verte et bleue), pression sur les espaces agricoles du territoire… Dans un objectif de maintien ou d’amélioration de la qualité de vie en ville, les données comme celle de l’occupation du sol peuvent être utiles : projets de restructuration de l’habitat, informations sur la densité, organisation des espaces, ou encore nature en ville.
Les données produites sont aussi un moyen d’illustrer la richesse du patrimoine naturel et de valoriser l’action publique en faveur de l’optimisation du foncier et de la maîtrise de l’extension urbaine.